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Le Mois des droits des femmes sous le signe de la liberté

Le 26 février 2025

Depuis 16 ans, la Ville de Périgueux célèbre le Mois des droits des femmes avec l’ambition de renouveler la dynamique autour de la journée internationale des droits des femmes, instaurée le 8 mars 1975. Pour marquer un demi-siècle de progrès juridiques et sociaux majeurs, un temps fort sera proposé, célébrant cette journée anniversaire et cette nouvelle édition. [ article à paraitre dans le magazine n°62 de "à Périgueux", disponible tout début mars ] 

En mars 2025, la Ville invite les habitantes et les habitants à participer à cet événement incontournable, porté par les associations du territoire et coordonné par la Ville. Cette édition sera marquée par des hommages à 50 ans d’avancées significatives, comme la légalisation de l’IVG, la loi sur le divorce par consentement mutuel et la généralisation de la mixité scolaire. Le thème de cette année, « Libertés des femmes, un combat au quotidien », mettra en lumière les luttes passées et présentes pour l’égalité. Tout au long du mois, une programmation riche et diversifiée invitera à réfléchir, apprendre et célébrer ensemble.

Un temps fort

Le coup d’envoi sera donné dès le 26 février avec la projection de courts-métrages du programme Géniales ! à destination du jeune public, mettant en avant l’ingéniosité et la résilience des héroïnes. Le mois sera rythmé par des expositions, des ateliers, des conférences et des projections, offrant une immersion dans l'histoire, la culture et les enjeux contemporains des droits des femmes.

Le 8 mars, journée internationale des droits des femmes, sera l’apogée des festivités qui se dérouleront au Musée d’art et d’archéologie du Périgord :

  • une table ronde, des ateliers et un spectacle seront proposés sur la thématique de la monoparentalité ;
  • une rétrospective des actions menées par la Ville depuis 15 ans sera exposée, retraçant l’engagement continu pour cette cause essentielle ;
  • la journée se clôturera sur une note festive avec un concert aux accents des années 1970 et un gâteau d’anniversaire célébrant ces avancées historiques.

Honorer les figures féminines dans l’espace public

Le 8 mars marquera aussi l'inauguration du square Gisèle-Halimi, dans le quartier du Toulon, près de la rue des Apprentis, en hommage à l’avocate et militante féministe franco-tunisienne. Ce nouveau nom a été proposé par les habitants du quartier.

Gisèle Halimi
Gisèle Halimi a marqué l’histoire par son combat pour les droits des femmes. Seule avocate signataire du Manifeste des 343 femmes en 1971, elle a plaidé pour la dépénalisation de l’avortement et le libre accès à la contraception. Défenseure acharnée de la parité et engagée pour la criminalisation du viol, elle voyait le féminisme comme un mouvement inclusif, intégrant hommes et femmes pour une véritable égalité. Décédée en 2020, son héritage continue d’inspirer les luttes pour la justice et les droits humains.

Une mobilisation collective
Plus de 20 associations du territoire, telles que Femmes solidaires, Amnesty International ou encore le Planning familial 24, participent activement à cette édition. Leur engagement enrichit le programme et garantit une diversité d’initiatives.

Mettre en lumière les talents féminins
Le salon Talents de femmes, organisé les 1er et 2 mars 2025 par le club Soroptimist de Périgueux, célébrera la créativité et le savoir-faire des femmes artistes et artisanes. Cet événement met à l’honneur des œuvres uniques, reflet de l’excellence et de la passion de leurs créatrices. L’occasion pour le public de découvrir, échanger et s’inspirer du processus de transformation artistique, tout en valorisant la place des femmes dans l’art et l’entrepreneuriat (au Théâtre de Périgueux, entrée libre).

Un mois de découvertes et de rencontres

Parmi les nombreuses activités proposées :

  • des soirées cinéma accompagnées de débats au CGR tout au long du mois ;
  • des conférences telles que celle de Julia Nivan le 7 mars à la Filature de l’Isle, ou celle sur la place de la femme dans la Préhistoire à la médiathèque Pierre Fanlac le 20 mars ;
  • des tables rondes comme celle intitulée «  les difficultés liées à la monoparentalité » le 8 mars au Musée d’art et d’archéologie du Périgord ;
  • des expositions comme celle consacrée aux femmes Kurdes au théâtre du 17 au 23 mars, ou encore « Blessures de femmes », dénonçant les violences de genre le 24 mars au palais de justice ;
  • des ateliers pratiques : initiation au self-défense, découverte du mouvement oriental ou encore mécanique vélo en mixité choisie.

Gatienne Doat, adjointe à la citoyenneté et à l'égalité femme /homme
et Marie Cherbero, conseillère déléguée à la vie associative et à la vie des quartiers

"Nous voilà 50 ans plus tard. Beaucoup de choses ont changé pour les femmes, mais les droits acquis sont très fragiles. Il faut se battre continuellement pour l’égalité entre les femmes et les hommes. Malgré sa constitutionnalisation, il est encore difficile de faire respecter le droit à l’IVG dans un pays où l’éducation à la sexualité reste un sujet tabou. Nous défendons tous les jours les droits des femmes, et il faut bien un mois pour les fêter !"

 

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