C’est au cœur des serres municipales, au bord de l’Isle, rue des Prés, que sept des ruches de la Ville ont été installées, les autres étant situées à la cuisine centrale. Chaque année, ce rucher municipal produit plusieurs dizaines de kilos de miel.
[ article à paraître dans le numéro 45 de "à Périgueux", disponible début novembre ]
Le cycle annuel des ruches
Tout au long de l’année, l’équipe de production horticole du service des Espaces verts veille amoureusement sur les milliers d’abeilles et leurs reines qui produisent le doux élixir doré.
Au printemps, les colonies d’abeilles s’en donnent à cœur joie tant les serres et leurs abords foisonnent de centaines d’espèces de fleurs différentes, produites dans le cadre de la démarche "Zéro pesticide".
Au début de l’été, elles se tournent vers les tilleuls ou les châtaigniers. Butinant à tout va, elles récoltent le précieux nectar qui servira à la fabrication du miel. Pendant que les butineuses s’affairent en dehors de la ruche, le reste de la colonie, organisée en une société parfaitement structurée et coordonnée, travaille à la réalisation d’une œuvre collective, chaque abeille ayant un rôle précis.
À l’automne, vient le temps de l’extraction du miel. Deux agents des serres, apiculteurs passionnés et formés par le syndicat "Le rucher du Périgord" procèdent à la récolte de miel, plus ou moins abondante selon les conditions météorologiques, la présence de parasites pour les abeilles comme le varroa, et le frelon asiatique, leur grand prédateur.
Quand vient l’hiver, pour leur permettre de supporter les baisses de température, les apiculteurs nourrissent les abeilles avec un apport de sirop et des pains de sucre candi. Le printemps revient et un nouveau cycle se met en marche pour la vie de la ruche.
Une récolte historiquement faible
À l’échelle nationale, les apiculteurs parlent d’une année noire, s’attendant à une production de miel réduite de moitié. Le rucher municipal ne fait pas exception à la règle, le gel et les fortes pluies du printemps ayant bouleversé la floraison et donc la récolte de pollen par les abeilles. Si les années précédentes, 80 kg de miel ont pu être récoltés, cette année, seulement 35 kg ont été extraits des ruches de la ville. Mis en pot, le miel sera offert aux nouveaux mariés périgourdins.
(ci-dessous : des abeilles dans leur ruche - photo Freepik)
Les abeilles, un maillon essentiel de la biodiversité
Ces insectes, qui assurent le transport de grains de pollen permettant de féconder les plantes, fleurs, arbres fruitiers, sont indispensables à la pollinisation, à l’agriculture et donc à l’alimentation.
Depuis plusieurs années, les abeilles et autres pollinisateurs sauvages (papillons et bourdons) connaissent, à l’échelle internationale, une surmortalité due notamment aux maladies, aux nuisibles, à la baisse des ressources alimentaires et à une exposition accrue aux pesticides. Communauté scientifique et pouvoirs publics se mobilisent pour mettre en œuvre un plan global au service d’une apiculture durable.